Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/193

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pèce entend le langage de la ſienne ; & ce langage ne nous paraît qu’un ſimple ſon qui ne ſignifie rien, que parce qu’il ne s’eſt encore trouvé aucun homme, qui ait pû nous apprendre la Langue des Animaux & nous ſervir d’interprête. Cependant s’il en faut croire les Anciens & quelques-uns de ceux qui ont vécu du temps de nos pères & même du nôtre, il y a eu des gens qui ont entendu & compris le langage des Animaux. On compte parmi les anciens Melampe & Tireſias avec quelques autres, & parmi les modernes Apollonius de Tyanes. On aſſure de ce dernier qu’étant avec ſes amis, & entendant une hirondelle qui gaſouilloit, il dit qu’elle avertiſſoit ſes compagnes qu’un âne chargé de bled étoit tombé près de la ville, & que le bled étoit répandu par terre. Un de nos amis nous a raconté, qu’il avoit