Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/185

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vant ſes caprices ; ſon culte approche plus de l’impiété que de la piété. C’eſt pourquoi Platon croit que le Philoſophe ne doit point ſuivre les mauvais uſages, parce que cela n’eſt ni agréable aux Dieux, ni utile aux hommes, qu’il doit chercher à en ſubſtituer de meilleurs ; que s’il ne peut pas y réuſſir, il faut du moins qu’il ne prenne aucune part à ce qui eſt mauvais, & que lorſqu’il eſt dans le bon chemin, il doit toujours continuer ſa route, ſans craindre les dangers ni les mauvais diſcours. Il ſeroit effectivement honteux, que tandis que les Syriens s’abſtiennent de poiſſons, les Hébreux de cochons, un grand nombre de Phéniciens & d’Egyptiens de vaches, & que ces peuples ont été ſi attachés à ces uſages, qu’en vain pluſieurs rois ont tenté de les faire changer, & qu’ils ont mieux aimé ſouffrir la mort