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de payer un impôt. Car on ne doit pas dire aux Dieux :[1] « Si vous vous reſſouvenez de mes bienfaits, Philinus, & que vous m’aimiez, j’en ſuis content ; c’étoit là mon intention » Dieu n’eſt pas content de ces diſpoſitions. C’eſt ce qui a fait aſſûrer à Platon, qu’un homme de bien doit toujours ſacrifier aux Dieux, & continuellement s’approcher d’eux par des priéres, par des offrandes, par des ſacrifices, en un mot par tout le culte que l’on doit à la Divinité. Quant au méchant, le tems qu’il emploie à honorer les Dieux, eſt un tems perdu. L’homme de bien ſçait ce qu’il faut employer en ſacrifices, en offrandes, en prémices, & ce dont il faut s’abſtenir : mais le vicieux qui ne conſulte que ſon humeur, honore les Dieux ſui-

  1. Vers d’un Ancien.