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éternelle ; & tout occupé de ce grand objet, il ne cherchera point à être devin, mais il ſe propoſera d’être l’ami du grand Dieu.

LIII. S’il ſe trouve réduit dans quelque extrémité fâcheuſe, les bons génies accoureront à ſon ſecours, & lui découvriront l’avenir, ſoit par des rêves, ſoit par des préſſentimens ; ils lui apprendront ce qu’il doit éviter. Il faut ſeulement qu’il s’éloigne de ce qui eſt mauvais, qu’il connaiſſe ce qu’il y a de meilleur dans la nature. Mais la méchanceté des hommes & l’ignorance dans laquelle ils ſont des choſes divines, les portent à mépriſer ce qu’ils ignorent, & à en mal parler ; d’autant plus que ce n’eſt point par des voix ſenſibles, que ces natures s’expriment. Comme elles ſont ſpirituelles, ce n’eſt que par l’eſprit qu’elles ſe communiquent à ceux qui les reſpectent. Quoique l’on