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eſt de paſſer pour Dieux ; & leur chef voudroit qu’on le crût le grand Dieu. Ils prennent plaiſir aux ſacrifices enſanglantés[1] : ce qu’il y a en eux de corporel s’en engraiſſe ; car ils vivent de vapeurs & d’exhalaiſons, & ſe fortifient par les fumées du ſang & des chairs.

XLIII. C’eſt pourquoi un homme prudent & ſage ſe gardera bien de faire de ces ſacrifices, qui attireroient ces génies. Il ne cherchera qu’à purifier entiérement ſon ame, qu’ils n’attaqueront point, parce qu’il n’y a aucune ſympathie entre une ame pûre & eux. Nous n’examinons point ſi c’eſt une néceſſité aux villes de les apaiſer. On y regarde les richeſſes & les choſes extérieures & corporelles, comme de vrais biens, & le contrai-

  1. Euſebe Prep. Ev. l. 4, p. 173.