Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ſirs, de la vaine gloire, ſource des diviſions, des guerres, & des malheurs qui affligent la terre : mais ce qu’il y a de plus triſte, c’eſt qu’ils nous donnent ces mêmes idées des plus grands Dieux, & que dans leurs calomnies ils n’épargnent pas même le meilleur de tous les êtres, qu’ils accuſent d’avoir tout confondu. Ils inſpirent ces opinions, non-ſeulement au peuple, mais auſſi à pluſieurs Philoſophes ; & le peuple voyant ces ſentimens ſoutenus par ceux que l’on met au rang des Sages, ſe confirme par-là davantage dans ſes erreurs.

XLI. La Poëſie a auſſi contribué à corrompre les opinions des hommes. Son ſtyle enchanteur n’a pour but que de faire croire les choſes les plus impoſſibles : mais il faut croire très-fermement que ce qui eſt bon ne fait point de mal, & que ce qui