Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/155

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malheurs que nous éprouvons dans cette vie, des peſtes, des ſtérilités, des tremblemens de terre, des ſéchereſſes, & autres ſemblables fléaux, ils voudroient nous perſuader que ce ſont eux qui nous procurent les biens contraires à ces maux, c’eſt-à-dire, la fertilité. Ils voudroient nous nuire, ſans que nous le ſçuſſions ; ils cherchent à nous engager à des priéres, & à des ſacrifices, pour appaiſer les bons génies, comme s’ils étoient fâchés contre nous. Leur intention eſt de nous empêcher d’avoir des opinions ſaines des Dieux, & de nous attirer à eux-mêmes. L’erreur & la confuſion leur plaiſent. Jouant ainſi le perſonnage des autres Dieux, ils profitent de nos extravagances, ayant pour eux le plus grand nombre des hommes, à qui ils inſpirent un amour violent des richeſſes, des honneurs, des plai-