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tout le monde en mange. On coud après cela le cuir du bœuf ; on le remplit de foin ; on le met ſur ſes jambes comme s’il étoit vivant, on l’attache à la charue, comme s’il alloit labourer ; on informe enſuite ſur le meurtre ; on aſſigne tous ceux qui y ont eu part. Les porteuſes d’eau rejettent le crime ſur ceux qui ont aiguiſé la hache & le glaive ; ceux-ci accuſent celui qui a donné la hache. Ce dernier s’en prend à celui qui a égorgé ; & enfin celui-ci accuſe le glaive, qui ne pouvant ſe défendre, eſt condamné comme coupable du meurtre. Depuis ce tems juſqu’à préſent, dans la Citadelle d’Athènes, à la Fête de Jupiter Conſervateur de la Ville, on ſacrifie ainſi un bœuf. On expoſe ſur une table d’airain un gâteau, de la farine. On conduit des bœufs vers cette table ; & celui qui mange de ce