Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/137

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manger de la viande. Seulement lorſqu’ils offroient les prémices de quelques animaux aux Dieux, ils en goûtoient ; & nous nous en rempliſſons : mais il n’auroit jamais fallu répandre le ſang ſur les Autels des Dieux, & les hommes auroient dû s’interdire la nourriture des animaux, ainſi que celle de leurs ſemblables. Il ſeroit à propos de ne jamais oublier une coutume qu’on obſerve encore à Athènes, & qui devroit nous tenir lieu de Loi.

XXIX. Autrefois lorſqu’on n’offroit aux Dieux que des fruits, comme nous l’avons déja remarqué, & que les animaux ne ſervoient pas encore de nourriture aux hommes, on dit qu’au moment qu’on préparoit un ſacrifice public a Athènes, un bœuf qui revenoit de la charrue, mangea le gâteau, & une partie de la farine que l’on avoit expoſée ſur