n’eſt point par les offrandes chéres que l’on plaît aux Dieux, & qu’ils ont plus d’égard à la diſpoſition de ceux qui ſacrifient, qu’à la quantité des Victimes.
XVI. On trouve des hiſtoires ſemblables dans Théopompe. Il rapporte qu’un Aſiatique de Magnéſie, fort riche, & qui poſſédoit pluſieurs troupeaux, alla à Delphes. Il étoit dans l’uſage de faire tous les ans de magnifiques ſacrifices, non ſeulement parce qu’il étoit fort riche, mais auſſi parce qu’il étoit pieux, & que par là il vouloit plaire aux Dieux. Ce fut dans ces diſpoſitions qu’il alla à Delphes, menant avec lui une Hécatombe qu’il vouloit offrir à Apollon à qui il aimoit à faire des offrandes ſuperbes. Il alla conſulter l’oracle pour ſavoir quel étoit le mortel qui plaiſoit davantage aux Dieux, & qui leur offroit les ſacrifices les plus agréables. Il s’i-