Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/115

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qu’on ne leur faire point de tort, & que ce qui leur eſt inutile, devienne la récompenſe de ce que nous avons fait pour elles. Abſtenons-nous donc des Animaux dans les ſacrifices ; ils appartiennent aux Dieux : mais quant aux plantes, il ſemble qu’elles ſoient de notre domaine. Nous les ſemons, nous les plantons, nous les entretenons par nos ſoins ; nous pouvons ſacrifier ce qui nous appartient : mais nous n’avons aucun droit ſur ce qui n’eſt pas à nous. D’ailleurs ce qui coûte peu, ce que l’on peut avoir aiſément, eſt une offrande plus agréable aux Dieux & plus juſte, que ce que l’on trouve difficilement. Ce que les Sacrificateurs peuvent ſe procurer ſans peine, eſt plus convenable à ceux qui ſont dans l’exercice continuel de la piété. Enfin il ne faut ſacrifier, que ce que la juſtice permet de ſacrifier ; &