Page:Traité d'hygiène.djvu/15

Cette page n’a pas encore été corrigée

PRÉFACE

DE LA PREMIÈRE ÉDITION

Résumer en quelques lignes l'objet, les limites et la portée d’une science, est toujours une entreprise difficile, et, à mon sens, peu profitable, surtout quand il s’agit d’une étude aussi vaste et aussi complexe que celle de l'hygiène. On ne s’étonnera donc pas de ne point trouver ici l'énumération de toutes les définitions qui en ont été données jusqu’ici, et peut-être le lecteur nous saura-t-il gré de ne pas venir, à notre tour, lui en proposer une nouvelle.

L'hygiène, a-t-on dit, est l’art de conserver la santé ; mais, au seuil même de la question, nous nous heurtons à une première difficulté, et qui en soulève toute une série d’autres. Qu’est-ce que la santé ? Qu’est-ce que la maladie ? Où commence l’une ? Où finit l'autre ? Éternelle et vide querelle de mots, dans laquelle nous nous garderons bien de nous stériliser.

Que penser aussi de ces divisions surannées en « sujet de l’hygiène, matière de l’hygiène, etc., » que l'on trouve dans presque tous les traités classiques, et qui donnent une allure pédante et scolastique à une science vivante et jeune entre toutes ? Il est temps, ce nous semble, de renoncer définitivement à toutes ces subtilités.

D’une façon générale l’hygiène peut être envisagée sous deux points de vue différents.

Pour les uns, se tenant strictement à l’acception étymologique ( santé), elle se borne à l'étude des moyens dont nous dispo-