Page:Traces de buddhisme en Norvége.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tions mentionnant l’adoption de cette religion. Un de ces blocs a été découvert dans le Kabulistân[1]. Ce monarque expédia même des envoyés chez les rois grecs de Syrie et d’Égypte, pour obtenir la permission de faire prêcher le buddhisme dans leurs États.

Les annales chinoises rapportent qu’au deuxième siècle avant notre ère le général chinois Hukiuping, qui porta la guerre contre les Hiungnu’s, rencontra chez le roi du pays d’Hiu-thia, à l’ouest des montagnes d’Yarkend, une statue dorée à laquelle on fit des offrandes[2], et les commentateurs de l’historiographe chinois Pan-ku déclarent que cette statue était celle de Buddha[3]. J’ai déjà ci-dessus cité, d’après les mêmes annales, qu’au deuxième siècle avant Jésus-Christ un religieux buddhique arriva des bords du fleuve Oxus à la Chine, et y convertit beaucoup de monde.

Vers la fin du quatrième siècle, le pèlerin chinois Fa-Hian alla vers l’ouest avec quelques compagnons de son pays, pour chercher les préceptes de la loi, comme s’exprime son historiographe, c’ést-à-dire pour apprendre les préceptes de Buddha dans les pays ou ils avaient été prêchés des le commencement. Dans son voyage il arriva à la ville de Khoten où il trouva le buddhisme professé avec zèle; il y avait là un grand nombre de couvents spacieux et magnifiques, dont quelques-uns contenaient des milliers de religieux; on y possédait des images précieuses de Buddha, qu’on promenait dans des processions nombreuses, auxquelles le roi même prenait part[4]. En quittant Khoten, il poursuivit son voyage vers l’ouest et traversa les contrées où nous avons vu les Ases habiter, et il rencontra partout des coreligionnaires.

Un autre pèlerin buddhique de la Chine, Hiouèn-Thsang, fit, au septième siècle, un voyage semblable, dans le même but

  1. Lassen, Ind. Alterth., II, p. 215 et suiv.
  2. Ib., II, p. 54.
  3. Journal des Savants, 1854, mai, p. 280.
  4. Foe koue ki. Histoire de la ville de Khoten..., traduite du chinois par M. Able Rémusat Paris, 1820.