Page:Traces de buddhisme en Norvége.djvu/65

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XVIII
LES ASES

Si finalement nous consultons l’histoire, nous aurons de nouveaux témoignages sur la naissance de l’odinisme dans le sein du buddhisme.

Le père de l’histoire de la Norvége, Snorro-Sturlason, après avoir indiqué Tanaqvisl (le Tanaïs ou le Don) comme frontière entre l’Europe et lAsie, poursuit en ces termes:

«Le pays a l’est de Tanaqvisl s’appelait Asaland (le pays des Ases) ou Asaheim (la patrie des Ases), et le bourg principal du pays était nommé Asgard (le bourg des Ases). Il y avait dans ce bourg un chef du nom d’Odin, et le bourg était un lieu de grandes offrandes[1]

Et peu après il dit: «Du N.E. vers le S.O., il passe une grande chaîne de montagnes qui sépare le grand Svithiod d’autres royaumes. Du côté méridional des montagnes on n’a pas une longue distance à parcourir pour arriver au pays des Turcs, où Odin avait de grandes possessions[2].» La grande chaîne de montagnes qu’il mentionne est le Caucase, car il avait dit précédemment que Svithiod était situé au nord de la mer Noire. Et par le pays des Turcs il indique évidemment le

    cune trace d’un tertre qui puisse les avoir couverts, circonstance que nous retrouvons en Norvége, dans l’île nommée Gesfjordöe, mentionnée plus haut. M. Dometius, curé de la paroisse de Nœsne, voisine de Cattiel, vient de me faire savoir qu’un tailleur avait découvert dans cette île un grand nombre de tombeaux, dont quelques-uns ne consistent qu’en des cellules construites en pierres, sans aucune trace de tertre qui puisse les avoir recouverts.

  1. Ynglinga-Saga, chap. II.
  2. Ibid., chap. V.