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En sortant de déjeuner, on descendait prendre l’air dans une enceinte très-restreinte, fermée de planches, et qu’on avait ménagée dans le jardin du Temple pour servir aux promenades des prisonniers. Toujours entourés, toujours surveillés, ils pouvaient, cependant, plus aisément que dans la chambre de la Reine, échanger quelques paroles. Les officiers municipaux se montraient très-farouches et affectaient de ne témoigner aucun respect au Roi.

Remontés dans l’appartement, nous nous rangions autour d’une table ronde, et chacun se mettait à l’ouvrage : on travaillait pour l’ordinaire à cette robe que m’avait destinée Madame Élisabeth, et l’on mettait à cet ouvrage un intérêt dont le souvenir me touche encore sensiblement.

Mais, pendant ce temps-là, que faisait le Roi ?... Il avait pris son fils sur ses genoux,