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bien d’autres obstacles ; nous avions à traverser des rues dans lesquelles nous devions trouver beaucoup de peuple ; j’étais bien connue et je pouvais encore être arrêtée. Cette crainte détermina mon libérateur, car je commençais à voir que c’était le rôle que voulait remplir envers moi cet homme qui m’avait inspiré tant d’effroi et de terreur, cette crainte le détermina à me laisser dans une petite cour fort sombre qui n’avait pas d’issue, et il alla voir ce qui se passait aux environs. Il revint au bout d’une demi-heure : il me dit qu’il croyait prudent que je changeasse de costume ; il m’apportait un habit d’homme, un pantalon, une redingote, dont il voulait que je me vêtisse.

« Ce déguisement, qu’il pensait nécessaire, je le refusai avec obstination : j’avais horreur de périr sous des habits qui ne devaient