Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/159

Cette page n’a pas encore été corrigée

« On alluma des torches ; on nous fit traverser la cour, puis un souterrain ; enfin on arriva à cette tour que la Reine craignait tant, et nous y entrâmes par une petite porte qui ressemblait fort à un guichet de prison.

« La Reine et Madame furent établies au premier, dans la même chambre ; cette chambre était séparée de celle destinée à M. le Dauphin et à ma mère par une petite antichambre dans laquelle devait coucher madame la princesse de Lamballe.

« Le Roi fut logé au second, et Madame Élisabeth, pour laquelle il n’y avait plus de chambre, fut établie près la chambre du Roi, dans une cuisine d’une saleté épouvantable.

« Cette bonne princesse dit à ma mère qu’elle se chargeait de moi ; elle fit mettre un lit de sangle près du sien, et nous passâmes