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PREMIER AMOUR

laquais Fédor. Il me faisait des signes… J’allai machinalement vers lui.

— Que veux-tu ? lui demandai-je.

— Votre mère vous a envoyé chercher, me dit-il à voix basse. Madame est fâchée que vous ne lui ayez pas encore rapporté la réponse.

— Mais y a-t-il donc si longtemps que je suis ici ?

— Plus d’une heure !

— Plus d’une heure ! me répétai-je. Et, revenant dans le salon, je commençai à faire mes salutations.

— Où allez-vous ? demanda Zinaïda en me regardant par-dessus le hussard.

— Je suis forcé de rentrer… Alors je dirai, continuai-je en m’adressant à la vieille princesse, que vous viendrez nous voir vers une heure.

— C’est cela, petit père.