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IV


Dans le vestibule étroit et assez mal tenu du pavillon, où j’entrai avec un frémissement involontaire de tout mon être, un vieux domestique à cheveux gris vint à ma rencontre. Son visage basané avait une teinte cuivre ; ses yeux mornes étaient petits comme ceux d’un goret, et ses tempes et son front étaient marqués de rides si profondes, que jamais je n’en ai vu ainsi.

Il portait sur une assiette une carcasse dénudée d’un hareng et, de son pied, il ferma