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PREMIER AMOUR

goutte de mon sang… Le sort voulut que bientôt il devînt réalité.

Notre villa se composait d’une maison seigneuriale construite en bois avec des colonnes, et de deux pavillons bas. Le pavillon de gauche était occupé par une fabrique de papiers peints…

Plus d’une fois j’allais là pour regarder comment une dizaine de gamins mal peignés et maigres, dans des tuniques sales, aux visages bouffis de buveur, sautaient sur des leviers en bois qui pesaient sur des presses et, de cette façon, par le seul poids de leurs corps malingres, imprimaient le dessin sur le papier.

Le pavillon de droite, inoccupé, était à louer.

Un jour, — trois semaines après le neuf mai, — les volets des fenêtres de ce pavillon s’ouvrirent ; des visages de femmes apparu-