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PREMIER AMOUR
fonçant ses éperons dans les flancs, et en le frappant du poing sur le cou.
— Eh !… Je n’ai pas ma cravache ! murmura-t-il.
Je me souvins du frémissement et du coup de cette même cravache, et je tremblai.
— Mais où l’as-tu mise ? demandai-je à mon père quelques instants après.
Mon père ne me répondit pas et galopa en avant. Je le rejoignis, je voulais absolument voir sa figure.
— Tu t’ennuyais sans moi ? demanda-t-il les dents serrées.
— Un peu ! mais où as-tu laissé tomber ta cravache ? demandai-je de nouveau.
Mon père jeta un coup d’œil rapide sur moi.
— Je ne l’ai pas perdue, prononça-t-il, je l’ai jetée.
Il devint pensif et laissa tomber sa tête. Ce