(c’était la première fois qu’elle m’appelait ainsi), voilà un camarade pour vous, on l’appelle aussi Volodia. Je vous prie de l’aimer ; il est encore sauvage, mais il a un bon cœur. Montrez-lui Neskoutchinoïé, promenez-vous avec lui et prenez-le sous votre protection. N’est-ce pas, vous ferez cela ? vous êtes si bon !
Elle appuya doucement ses deux mains sur mes épaules, et je me troublai tout à fait.
L’arrivée de ce gamin me retransforma moi-même en gamin. Je regardais sans mot dire le collégien qui, sans mot dire aussi, me regardait. Zinaïda éclata de rire et nous poussa l’un vers l’autre.
— Mais embrassez-vous donc !
Et nous nous embrassâmes.
— Voulez-vous que je vous mène au jardin ? demandai-je au collégien.
— Si vous le désirez, répondit-il d’une