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PREMIER AMOUR
çon ? Reste couché !… » Et ensuite : « Tu es tout ensanglanté !… Oh ! qu’as-tu fait ?… — Rien ![1] »
Avec quel sourire cruel je répétais : « Rien. »
Mon père n’était pas à la maison, mais ma mère, qui depuis quelque temps se trouvait dans un état d’irritation sourde presque constante, remarqua mon air fatal et me dit pendant le souper :
— Qu’est-ce que tu as à souffler comme une souris sur du grain ?
Pour toute réponse, je souris d’un air condescendant, et je pensai : « S’ils savaient. »
Onze heures sonnèrent. Je me retirai chez moi, mais je ne me déshabillai pas et j’attendis minuit. Enfin minuit sonna aussi.
« Il est temps, » murmurai-je entre mes dents, et me boutonnant jusqu’en haut,
- ↑ Poème de Pouchkine intitulé : les Tziganes.