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PREMIER AMOUR
quelle bonne mémoire ! Eh bien ! je suis prête encore maintenant…
Et se penchant sur moi, elle posa sur mon front un baiser pur et tranquille.
À peine levais-je les yeux sur elle qu’elle se détournait.
— Suivez-moi, mon page, dit-elle, et elle se dirigea vers le pavillon.
Je la suivis, ne sachant toujours que penser.
« Cette jeune fille douce, raisonnable, me disais-je, est-elle bien cette même Zinaïda que j’ai connue ? »
Et sa démarche me semblait plus mesurée, toute sa personne plus majestueuse et élevée…
Oh ! mon Dieu ! avec quelle nouvelle force mon amour se ranima.