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PREMIER AMOUR
Je suis un peu fatiguée, mais cela passera aussi.
— Et vous serez de nouveau comme auparavant ? demandai-je.
Zinaïda porta la rose à son visage et il me sembla que le reflet des pétales éclatants retombait sur ses joues.
— Suis-je donc changée ? me demanda-t-elle.
— Oui, vous êtes changée, répondis-je à mi-voix.
— J’ai été froide avec vous, je le sais, fit Zinaïda ; mais vous ne deviez pas y faire attention. Je ne pouvais être autrement… Mais à quoi bon parler de cela ?
— Vous ne voulez pas que je vous aime ! Voilà la vérité ! m’écriai-je l’air triste et avec un élan involontaire.
— Non ! aimez-moi, mais pas comme avant.
— Comment donc.