— C’est qu’il y a longtemps que je ne suis venu vous voir. Vous êtes bien logée maintenant.
— Grâce à Nicolas Petrovitch, dit Fénitchka à voix basse.
— Vous êtes mieux ici que dans votre ancien logement au fond de la cour ? lui demanda Paul avec politesse, mais sans rien perdre de son sérieux.
— Certainement ; beaucoup mieux.
— Qui habite maintenant les pièces que vous occupiez dans l’aile ?
— Ce sont les blanchisseuses.
— Oh ! »
Paul se tut. « Il va s’en aller, » pensa Fénitchka ; mais il ne s’en allait pas, et elle se tenait immobile et remuant légèrement les doigts.
— Pourquoi avez-vous fait emporter le petit ? dit enfin Paul. J’aime les enfants ; montrez-le-moi.
Fénitchka rougit de confusion et de plaisir. Elle avait peur de Paul ; il ne lui parlait que très-rarement.
— Douniacha ! cria-t-elle, apportez Mitia (Fénitchka ne tutoyait aucun des gens de la maison) ; au fait, non ; attendez. Il faut l’habiller… Et elle se dirigea vers la pièce voisine.
— C’est inutile, lui dit Paul.
— Cela ne sera pas long, reprit Fénitchka ; et elle sortit précipitamment.
Resté seul, Paul se mit à regarder attentivement autour de lui. La petite chambre dans laquelle il se trouvait était très-propre. On y sentait à la fois la ca-