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de leurs caprices, son esprit peu étendu n’étant pas de force à lutter contre de pareils adversaires. Toute sa vie présentait une suite d’actions inexplicables ; elle avait adressé à un homme qu’elle connaissait à peine les seules lettres qui pussent la compromettre aux yeux de son mari, et, quand elle aimait, son amour avait un étrange reflet de tristesse ; elle ne riait plus, et ne plaisantait plus avec celui qu’elle venait de choisir ; elle le regardait et l’écoutait avec une sorte d’étonnement. Souvent, et presque toujours à l’improviste, cet étonnement devenait une muette terreur, et sa figure prenait alors une expression morne et sauvage ; elle s’enfermait dans sa chambre à coucher, et ses femmes, mettant l’oreille à la porte, l’entendaient pousser de sourds gémissements. Plus d’une fois en rentrant chez lui après avoir eu avec elle une tendre entrevue, Paul se sentait au fond du cœur le dépit amer que fait naître un échec définitif.

« N’ai-je pas obtenu tout ce que je voulais ? » se demandait-il ; et pourtant son cœur continuait à saigner. Un jour il lui donna une bague, portant une pierre sur laquelle était gravé un sphinx.

— Qu’y a-t-il là ? lui demanda-t-elle ; un sphinx ?

— Oui ; répondit-il ; et ce sphinx, c’est vous.

— Moi ! dit-elle en levant lentement sur lui son indéfinissable regard. Savez-vous que j’en suis flattée ? ajouta-t-elle avec un sourire banal, mais sans que l’expression de son regard changeât.

Paul souffrit beaucoup tant que la princesse R…