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— Un mastic ? vous ?

— Oui, moi-même. Et savez-vous pourquoi ? Pour faire des poupées, des têtes de poupées ; c’est plus solide. Je suis une femme pratique, moi. Mais je n’ai pas encore fini. Il faut que je consulte Liebig. À propos, avez-vous lu dans la Gazette de Moscou l’article de Kisliakof sur le travail des femmes ? Lisez-le, je vous en supplie. Vous devez vous intéresser à la question des femmes ? Et aux écoles également ? Qu’est-ce que fait votre ami ? Comment s’appelle-t-il ?

Madame Koukchine jetait ces questions l’une après l’autre avec une négligence mignarde, sans attendre de réponse ; les enfants gâtés parlent ainsi à leur bonne.

— Je me nomme Arcade Nikolaïtch Kirsanof, dit Arcade, et je ne fais rien.

Evdoxia se mit à rire.

— C’est charmant ! Est-ce que vous ne fumez pas ? Victor, vous savez que je vous en veux ?

— Pourquoi ?

— On m’a rapporté que vous recommenciez à vanter George Sand. C’est une femme arriérée, et rien de plus ! Comment oser la comparer à Emerson ! Elle n’a aucune idée, ni sur l’éducation, ni sur la physiologie, ni sur rien ! Je suis sûre qu’elle n’a jamais entendu parler d’embryologie, et comment voulez-vous vous passer de cette science aujourd’hui ? (Evdoxia ouvrit les bras en prononçant ces derniers mots.) Ah ! quel admirable