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rang ou, si l’on se respecte, on ne cherche à jeter €de’la poudre aux yeux-à personne. —, ·· p. · · t Khvalinski n*est pas orateur, ou du moins aucune circonstance n’a pu lui offrir l’occasion de déployer son talent de parole ; il ne souffre ni. la discussion’ni » même une réplique ; il évite toute conversation prolixe, et plus particulièrement avec les jeunes gens. Au fait c’est plus sur ; can entimque ferez-vous avec la nouvelle génération, avec des gaillards tout prêts à tsauter à pieds joints par-dessus-la-ligue de la disci—· pline et du respect ? · · · ·, = · j ç

Avec les gros bonnets, Khvalinski, le plus ordinairement, se tait ; avec les inférieurs, et il est évident.qu’il· les méprise, il ne rompt point ses relations, mais il leur tient un langage brusque et tranchant, en commençant par ces formules qu’il a adoptées : « Allons, allons, mon ·cher, · vous dites des bêtiseS.l » Ou bien : «, Je me vois », ·en définitive, obligé, mon cher monsieur, de vous.fai-re » observer.... ·· Ou bien encore : « Vous devez pourtant bien savoir à qui vous parlez, etc., etc., etc. · » ’l.

Il est redouté surtout par les maîtres de- poste, ·.par les juges et par les inspecteurs des maisons de relais. Il ·ne reçoit personne chez lui et vit, dit-on·, comme un ladre. Tout cela niempêchepas qu’il ne soit un bon gentilhomme de province, un bravejmilitaire, un homme, désintéressé qui présente le type honorable du vieux. g1’ogMrd ; clest la ce que vous diront tous ses voisins. Il<n ?y-.a guèreque le procureur du gouvernement qui se permette de sourire quand on parle en sa présence des qualités distinguées et solides de Khvalinski ; mais, vous savez, l’envie !·... ~ . ·..

Je crois en avoir, assez dit pour vous faire connaître, dans la localité que }’habite, · mon honorable voisin. deidroite. Passons maintenant, je vous prie, à l’autre honorable gentilhomme, qui est monyvoisin de gauchem t.· t ·

A Mardari Apollonytch Stégounof ne ressemble en rien à ’ Khvalinski ; Djeusait —s’il a jamais été-au-service, et jamais il n’a dûpasser pour zbel homme. Mard ; ariApollouytch est un petit vieillard tout vend, tout chauve, à deux mentons, à petites mains mollasses et à panse rebondie. Il est bon vi-