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nœuvrer les grains, non de l’index, mais du grand doigt, ce qui est d’une grande élégance.

Le commis de service entra.,

Qu’est-ce qu’il y a ?

— Sidor est arrivé de Goloplëk.

— Ah ! en bien, qu’il vienne.... Attends, attends.... tsst ! regarde un peu là dedans si ce monsieur le chasseur dort encore, ou s’il est réveillé. Va doucement. » ’ Le commis entra avec beaucoup de précaution dans la pièce où j’étais. Je venais de reposer ma tête sur ma gibej cière dont je m’étais fait un coussin supplémentaire, et j’a-j vais les yeux fermés pour la circonstance. J’avais trois raisons pour rester tranquille. D’abord, mes membres avaient encore besoin du repos que leur procurait ma position couj chée ; de plus, je ne voulais pas être un trouble-fête sous cq toit qui m’abritait ; enfin onme donnait la comédie, et j’en profitais, car en province on a rarement le plaisir du théâj ’tre. Ajoutons que, comme propriétaire foncier, je ne pouvais que profiter et m’êditier à voir comme tout se régit et s’ex« ploite là même où le meilleur ordre paraît être établi dan ! certains domaines. j

Il dort, ·· chuchota le commis après avoir refermé doucement ma porte. j

Mon hôte marmotta quelques paroles entre ses dents, après quelques moments de silence, il dit au commis : « Bouî fais entrer Sidor, et avertis-le de marcher sans bruit. » Je me soulevai un peu pour voir : il entra un moujik haut de six pieds, âgé de trente ans, robuste, frais de visage, cheveux blonds, petite barbe frisée. Il s’inclina par trois foi ! en se signant devant l’image sainte, salua le chef du comptoir, prit son bonnet à deux mains et se redressa. j Bonjour, Sidor, dit mon hôte tout en faisant fonctionner son stchéty.,

— Bonjour, Nicolas Éréméitch.,

— En quel état sont les chemins ’ !

— En bon état, sauf un peu de boue, Nicolas Eréméitch, dit le paysan qui parlait bas et sans précipitation., — Ta femme se porte bien ?,