« Du thé ! »
Aussitôt Mastridia, venue je ne sais d’où, courut à lui.
« Vasinka, Vasinka ! » lui dit-elle en essuyant précipitamment la sueur qui coulait à flots de son front et de ses cheveux. J’allais m’approcher quand d’une voix déchirante elle s’écria :
« Mon cher monsieur, mon père chéri, ne le tuez pas ! allez-vous-en, pour l’amour du Christ ! »
J’obéis. Elle, se tournant vers son fils :
« Mon père nourricier, ma petite colombe, lui disait-elle pour le calmer, tout de suite tu auras du thé, tout de suite. Et vous, mon petit père, allez chez vous prendre aussi une petite tasse de thé. »
Je sortis.
De retour à l’hôtel, je suivis le conseil de Mastridia et me fis apporter du thé. J’étais fatigué, abattu.
« Eh bien, me demanda Ardalion, vous y êtes allé ? vous avez vu ?
— On m’a montré quelque chose, répondis-je, que…., je l’avoue, je n’attendais pas.
— C’est un homme d’une grande sagesse, dit Ardalion en posant le samovar… Les marchands ont pour lui la plus grande considération. »
Dans mon lit, en méditant sur mon aventure, je m’imaginai y trouver une explication. Cet homme sans doute possédait un pouvoir magnétique considérable, Agissant sur mes nerfs par des moyens à moi inconnus, il avait réveillé l’image de mon précepteur d’une manière si vive et si précise que j’avais