fortement et à plusieurs reprises, frappa mon oreille. Je reconnus la voix de Siméon.
Je répondis ; il s’approcha de moi.
XV
« Eh bien ! as-tu trouvé Élie Stépanitch ?
— Oui.
— Où ?
— Là, tout près.
— Comment l’as-tu trouvé ?… Vivant ?
— Pardi, je lui ai parlé. — Mon cœur fut soulagé d’un grand poids. — Il est assis sous un arbre, roulé dans son manteau, continua le domestique… et voilà tout. Je lui ai dit : « Élie Stépanitch, s’il vous plaît, rentrez à la maison ; Alexandre Vassilitch est très-inquiet à cause de vous. » Et il m’a répondu : « Qu’est-ce qui le force d’être inquiet ! J’ai envie d’être au grand air. La tête me fait mal. Va-t’en à la maison. Je rentrerai plus tard. »
— Et tu l’as quitté ! m’écriai-je, en joignant les mains.
— Que faire ?… Il me l’a ordonné… comment serais-je resté ? »
Toutes mes craintes revinrent à la fois.
« Conduis-moi vers lui, à l’instant ! Entends-tu ? À l’instant ! ah ! Siméon, Siméon, je ne m’attendais pas à cela de toi ! Tu dis qu’il est tout près d’ici !
— Tout près, là où commence le bois… il est assis