fouet, et tout fut dit : plus de bêtises, car je le respectais, moi ! »
Kharlof se tut de nouveau.
« Ne reste pas ici, reprit-il ; va-t’en à la maison. Tu verras… ça marche à merveille. Volodka… » Sa voix s’étrangla. « Volodka est un vrai propre à tout… C’est un gaillard, et c’est aussi une canaille. »
Je ne savais que dire. Kharlof parlait avec un grand calme.
« Regarde aussi mes filles. Tu te rappelles bien… J’en avais deux… des ménagères achevées. Quant à moi, frère, je suis devenu vieux, je suis en retraite… La tranquillité… tu sais. »
Belle tranquillité ! pensai-je en jetant un regard autour de moi.
« Martin Petrovitch, m’écriai-je tout à coup, il faut absolument que vous veniez chez nous. »
Kharlof me jeta un regard de côté.
« Va-t’en, frère, va, te dis-je.
— Ne refusez pas à ma mère, venez.
— Va-t’en, va-t’en, répétait Kharlof ; à quoi bon causer avec moi ?
— Si vous n’avez pas de voiture, ma mère vous en enverra une.
— Va-t’en.
— Voyons, Martin Petrovitch, laissez-vous toucher. »
Kharlof pencha la tête ; il me sembla que ses joues terreuses se coloraient lentement.