— Pas du tout, je vous en prie. »
Quelques instants après, ils virent paraître sur le seuil Machourina, vêtue exactement comme nous l’avons vue au premier chapitre.
« Néjdanof n’est pas à la maison ? » demanda-t-elle. Puis, ayant reconnu Solomine, elle s’avança vers lui et lui tendit la main. « Bonjour, Solomine ! » Elle ne jeta qu’un coup d’œil du côté de Marianne.
« Il rentrera bientôt, dit Solomine. Mais permettez-moi de vous demander qui vous a dit…
— Markelof. Du reste il y a, dans la ville, deux ou trois personnes qui le savent.
— Vraiment ?
— Oui. Quelqu’un a bavardé. Il paraît qu’on a reconnu Néjdanof.
— Voilà la grande utilité des déguisements ! grommela Solomine. Permettez-moi de vous présenter l’une à l’autre, ajouta-t-il à haute voix. Mlle Sinetsky, Mlle Machourina. Prenez une chaise. »
Machourina fit un léger hochement de tête, et s’assit.
« J’ai une lettre pour Néjdanof, et une question verbale pour vous, Solomine.
— Laquelle ? De la part de qui ?
— De la part de quelqu’un que vous connaissez… Tout est-il prêt chez vous ?
— Rien n’est prêt. »
Machourina ouvrit ses petits yeux, aussi grands qu’elle put.
« Rien ?
— Rien.
— Absolument rien ?