n’oubliez jamais qu’il est votre mari. Gardez de lui dire au petit jour, le lendemain de vos noces, distraite et vous croyant encore à Paris, dans ce Paris où tant d’inconnus passent : « Chéri, il serait peut-être temps de vous retirer : mon ami vient quelquefois de très bonne heure ». Ou bien : « En partant, si la porte est encore fermée, criez au concierge : Docteur Durand ! C’est le manucure du second. »
« Et du reste, de tous ces avis, si vous préférez n’en suivre aucun, qu’à cela ne tienne. Les choses n’en iront sans doute pas plus mal ; car, on a beau faire, les choses vont toujours la même chose.
« Peut-être penserez-vous aussi que mon rôle, en toute cette affaire, n’est pas de vous donner des conseils seuls ; et je vous entends bien ; mais j’ai beau me creuser la tête, je ne sais que vous offrir. Ah ! si ma tante était déjà « réalisée », comme dit mon ami l’arriviste. Mais il y a des longueurs, du notaire au bijoutier. Alors, j’ai songé à vous envoyer mon dictionnaire Larousse. J’en suis dégoûté ; il est plein d’erreurs, qui telles quelles, pourtant, pourraient encore suffire à votre instruction. Mais peut-être que ça ne vous amuse pas