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froids, qu’elle pensa défaillir en tombant à genoux. Un prie-Dieu lui était réservé du côté d’Évangile, devant l’autel du Sacré-Cœur dont la statue, donnée jadis par sa grand’mère, rappelait les fureurs et le sang d’une Espagne qui n’est plus. Tout de suite, elle s’abîma dans de cruelles délices. Les feux de l’enfer, de l’amour, le paradis s’y mêlaient comme ces flammes qui dansent sous les paupières d’un homme ébloui. Le Christ, flamboyant sur l’autel, ne lui présentait-il point un cœur pareil au sien, dévoré de toutes les amours que rien n’étanche ? Elle mit sa tête dans ses mains pour ne plus le voir, pour le voir mieux, peut-être, ou pour le confondre avec d’autres images.

…Basilida s’était ressaisie ; et c’est de Dieu seul maintenant que se remplissait sa prière : « Seigneur Jésus, disait-elle, Fontaine de pardon que ne profane aucune souillure, ni n’épuise nulle soif, Vous qui laissâtes Magdeleine répandre, sur Vos pieds, ses parfums avec sa chevelure ; Vous près