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— Tout ça, conclut Sabine, c’est de l’histoire. Allons-nous en.

Ils furent au Jardin public. Déjà le soir en allongeait les ombres, dans l’or d’un couchant qui poudroie.

— Bon ! la boutique aux pierreries est fermée, dit-elle, en observant :

— Je le savais du reste.

— Qu’est-ce que c’est donc, demanda son cavalier, cette histoire de fume-cigarettes.

Sabine pouffa. Presque aussitôt, reprenant son sérieux, elle appuya sur le jeune homme la pointe de son regard.

— Il ne faut pas me croire Vitalis, — quand je parle aux autres.

Et tandis qu’il restait de nouveau interdit :

— Promenons-nous, dit-elle. Maman ne me plaquera pas à Ribamourt, j’imagine. Du reste, ce n’est pas si loin. Et sentez-vous comme les arbres sentent. Au lieu qu’à Paris ils sont inodores, insipides… et solidifiés par Raoul Pictet, de Genève.