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se donna le banquet. Il fut honorable, M. Dessoucazeaux, avec le goût sûr des avares, en ayant choisi les vins.

— Et pas un Château-Idem, n’est-ce pas, avait-il ajouté par une plaisanterie florissante à Ribamourt, où l’on accusait les hôteliers de ne changer de leurs vins que les étiquettes.

— C’est vrai, Pana, ajouta le capitaine Laharanne, qu’au dernier dîner de chasse vous nous aviez donné d’un Ribamourt, blanc, et d’un autre Ribamourt, blanc… A eux deux ils avaient exactement le même petit goût de rien du tout…

Et il fit claquer sa langue, comme si, rien que de s’en souvenir, il jouissait encore.

M. Pana fit mieux les choses, à cette fois-ci. Aussi, vers la fin du dîner, Firmin ayant lu quelques vers béarnais, plusieurs Mortiripuaires en furent-ils touchés jusque par delà l’attendrissement. Wolfgang, lui, était ivre, et parlait de se battre en duel, comme s’il eût regretté d’en avoir, à plu-