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M. Lubriquet-Pilou, de son côté, sans faire un égal abandon, se plaignait, au Soleil d’Étain, qu’il lui faudrait bientôt se réduire au rôle de séducteur honoraire. Et tous hochaient la tête autour de lui, en disant :

— Comment fera-t-il ? Bah, il la trompera.

— Non, affirma Lubriquet, je tiendrai ma parole…

Et il ajouta, avec un sourire égrillard qui faisait sans doute allusion à son premier mariage :

— …cette fois-ci.

Quelqu’un parla de lui offrir un banquet, pour enterrer, encore qu’il fût déjà veuf, une vie de garçon si bien remplie. N’était-ce pas le moins que Ribamourt devait à soi-même, comme à celui où s’étaient incarnés, durant un quart de siècle, tous les orages mortiripuaires de la passion ? Ce projet, accueilli avec faveur, eut vite fait de prendre figure. C’est à l’hôtel Gastou Fébus que