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avait assoupies la terreur, au lendemain de l’émeute, se réveillaient déjà, plus vives pour avoir été contenues.

— Le petit peuple n’a pas donné, observa M. Lubriquet-Pilou au capitaine Laharanne, en se versant du vermouth.

Entre la visite à la maison mortuaire, où des passants en noir observent un silence de quelques minutes sur un rang de chaises, et la fin du service, où l’on gagne l’église, ils s’étaient, selon la coutume, rendus au café.

Plusieurs notables en redingote, et dont les chapeaux étaient si divers que cela avait l’air fait exprès, se tenaient déjà sur la terrasse. Il y en avait avec des pardessus jaunes, d’autres qui relevaient le collet de leur redingote car le temps était froid et il venait de pleuvoir.

— Eh, que diantre voulez-vous qu’il donne, le petit peuple, répliqua Laharanne. Il est comme moi, il n’a rien.

— Pardon, reprit Lubriquet. Les Part-