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vous savez, acheva-t-il en accentuant ces dernières paroles.

— Va pour après-demain.

— Eh bien, puisque nous sommes d’accord, Lili, embrassons-nous, reprit le notaire, dont les mains voulurent reprendre prise. Mais Basilida se recula tout au bord du lit, avec un dégoût qu’elle ne dissimula point.

— Ne me troublez pas, dit-elle. Je suis en train de rêver à notre entrevue d’après-demain.

Ces calculs étaient inutiles. Aux premières ouvertures, le surlendemain, qu’en fit, rouge déjà de honte, Basilida, Vitalis l’interrompit :

— De grâce, ne m’en dites pas davantage. Mon parrain m’en a parlé hier, et j’ai brûlé toutes ces paperasses devant lui.

— Vous aurez un baiser pour cela, petit cousin,….. le dernier.

— Le dernier, Lida ?

— Tenez-vous sage, Vitalis. J’ai fait ma paix avec le Bon Dieu, la vôtre avec Sabine. Elle vous aime, j’en suis sûre aujourd’hui.