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— Il faudrait, acheva-t-il très vite, d’abord que l’Onagre écrive, en faveur de mon ami, aux Cultes, où il a des influences ; et enfin… qu’il nous lègue un million — ou un peu plus — pour fonder une caisse de politique sociale.

Le P. Nicolle jeta sur M. Puyoo les mêmes yeux dont on regarde un fou, mais, de son lointain fauteuil, le sous-secrétaire assura avec douceur :

— Tout ceci est fort sérieux.

— En ce cas, répondit le Jésuite, dispensez-moi de continuer un débat inutile. Mais je me croirais, à la longue, dans un roman-feuilleton : les Captations de Loyola… ou la Résurrection de Rodin…

M. Puyoo eut un geste déprécatoire.

— Je vous en prie, dit-il ; un moment encore, et puis vous raillerez tout votre saoûl. Cette somme vous paraît immense, mais la fortune de M. Lescaa ne l’est-elle pas ? Croyez qu’elle dépasse vingt millions, trente peut-être. Cela n’est point connu, ni