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P. Nicolle. Il ne sait donc rien des personnages qu’il attaque, ni de leurs liaisons.

— Vous voyez, mon Père, reprit M. Puyoo, qu’il vous faudra changer votre gratitude en miséricorde. Quant à moi, ne pensez pas non plus que j’apporte à tout ceci de la rancune, ou une basse ambition. Mais laissez-moi vous découvrir à fond tout ce que je prétends : mon apologie viendra ensuite. Vous êtes un peu indigné contre moi, je le sens, et ne vous demande que de ne pas vous prononcer d’avance. J’ai toujours désiré de compter M. Lescaa parmi mes ouailles effectives. Le malheur est que l’Onagre ne cacha jamais assez une espèce d’éloignement que je lui inspire, pour me laisser quelque espoir. J’en avais si peu que je n’hésitai pas à le contrecarrer au Conseil des Part-prenants et n’éprouvai que peu de jalousie quand je connus votre liaison. Elle date déjà, si je ne me trompe ; et M. Lescaa serait allé, l’année dernière, deux ou trois fois chez vous.

— C’est vrai, dit le Jésuite.