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leurs, si l’on avait quelque crainte pour ses jours, il n’y a pas longtemps qu’elle est venue à Ribamourt voir son oncle, avec son mari, M. de Casaduegno.

— Oui, un Espagnol qu’elle avait connu quand il prenait les eaux ici.

— Je ne vois là rien d’aggravatif, répartit le Jésuite. Pour être nièce de curé-doyen, on n’en a pas moins un cœur.

— Un cœur ! s’écria doucement M. Dabitaing. Et dans un presbytère ! Mais c’est de la morale d’exégète, cela, mon Révérend Père. Un cœur !

— J’ai bien dit : un cœur. Ces enfants ne pouvaient se voir avec décence, à cause, vous l’avez dit, du presbytère. Alors la nièce de M. Cassoubieilh est retournée chez son père, à Anglet. Ce jeune homme et elle s’y sont mieux connus, se sont mariés. Je les crois heureux. C’est tout.

Le curé se pinça les lèvres, et M. Dabitaing, de sa voix lointaine :

— A propos d’Anglet, demanda-t-il,