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ne le prierai jamais, s’il doit m’empêcher d’aimer ceux que j’aime.

Basilida devint plus pâle.

— Est-ce que vous seriez venue pour rire de mes chagrins, demanda-t-elle.

Un instant, elle la serra comme pour la rompre, mais Guiche, pareille à une enfant menacée, ne savait se défendre qu’en tendant sa bouche.

— Non, dit Basilida.

— Vous m’avez fait mal.

— Il y a des moments où je voudrais vous en faire davantage. Et vous, pourquoi l’aimez-vous ?

— Je ne l’aimais pas. C’est depuis que je vous ai vue….. que je vous ai vue lui donner un baiser.

— Mais lui, Guiche, non, il ne vous aimera pas.

— Je ne sais pas, dit la fillette tristement.

— Ah que si, vous le savez, sauterelle. Et je parie que nous nous voyons déjà en mariée. Mon Dieu, dire que j’aimerais à vous