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Le jeune homme ne se put tenir de l’attirer dans ses bras, — et dérangea la pose. Mais Clarisse, comme si le nuage eût laissé un peu de son ombre dans son cœur, semblait ne plus savoir sourire.

— Qu’y a-t-il, Clarisse ?

La jeune femme soupira sans répondre. Et comment dire le pourquoi de sa peine, elle qui, aux bras d’un homme jeune et plaisant, n’en avait ressenti jusque là jamais aucune. Mais celle-ci était une peine délicieuse.

Cérizolles la serra contre lui, plus près qu’il n’avait fait encore. Il sentit ce cœur enfantin qui battait contre sa poitrine. C’était un mouvement à peine sensible, un peu d’inquiétude, presque un aveu. Alors, attirant vers lui son clair visage, il en baisa les yeux tour à tour, comme s’il y cherchait des larmes ; aussi doucement qu’un enfant, le matin, pose ses lèvres sur la rosée des fleurs. Et Clarisse, qui pour la première fois se sentit découverte sous les yeux d’un