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mines d’étain, des Sources Neurasthénothérapiques, répétaient en riant de l’œil, chaque fois que les servantes de Mme Beaudésyme étaient en cause :

— Elles sont concaves.

Vitalis, qui savait là-dessus, depuis longtemps, ce qu’il fallait croire, semblait en poursuivre, aujourd’hui, quelque nouveau témoignage. Mais Detzine, prenant à son tour la défense de sa compagne, se tenait à lui suspendue ou tâchait, en le chatouillant, de lui faire lâcher prise. Cependant que, dans le verger aux profondes odeurs, sous un ciel poudroyant où s’amortissait la couleur des choses, l’âpre feuillage d’un figuier prêtait à ses jeux le peu d’une ombre aride.

— Rosalie ! appela tout à coup une voix pleine et grave, de l’autre côté du jardin.

— Aüt ou diantre, murmura la servante. Madame, té, qui est revenue.

— Rosalie, est-ce que Monsieur Vitalis y est ?

— Me voilà, Madame, dit le jeune homme,