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rale par des privilèges que la Monarchie et la Révolution n’avaient pas tous détruits, et qui soutinrent la prospérité de cette petite ville, dont, aux XVe et XVIe siècles, les fonderies de canons ou de cloche achetaient le minerai. Là naquit, d’une population en partie étrangère au Béarn, une bourgeoisie intelligente et riche, mais qui fut décimée par les guerres de religion, abêtie et raréfiée ensuite par deux siècles de vices sournois et de mariages consanguins, amoindris encore par la Révolution, qui lui fut contraire comme elle le fut partout à cette partie de la bourgeoisie française qui eût fondé un patriciat, si l’anoblissement n’avait ouvert à la richesse des chemins aisés.

Aujourd’hui, elle n’était représentée en son éminence ancienne que par quelques petites dynasties telles que les Beaudésyme dont il y avait eu des magistrats et des officiers ; les Paschal, qui, pour la plupart depuis Louis XV, vivaient « noblement » sur leurs terres ; les Lescaa, et cinq ou six