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paru si peu convenable, que je l’ai envoyé se mettre en flanelle grise, répondit Sabine, en toisant le complet de leur compagnon.

Le retour à Castabala interrompit ce dialogue. Clarisse y pensa démêler que sa sœur était jalouse de Cérizolles, encore qu’elle lui crût de l’inclination pour Vitalis. Or, elle voyait juste, et, du reste, plus profondément que Sabine elle-même, qui était, surtout qui croyait être, fort évaltonnée par trois années passées à Paris, chez une vieille indulgente tante. Celle-ci, logée à la montueuse rue de Villejust, l’envoyait sous la garde d’une gouvernante engourdie par l’âge, suivre les cours des dames Le Sicton, rue de Verneuil. Cet externat pour jeunes personnes, fort apprécié sous la monarchie de Juillet, avait un peu déchu depuis. Les courses en tramway le long de la Seine, la conversation de ses amies de classe, dont deux ou trois Péruviennes, quelques livres dérobés avaient donné à Sabine une idée peu cohérente du monde. Elle s’y croyait