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s’agit ; mais enfin, une révolution, c’est toujours drôle.

— Justement Clarisse est en robe rouge. Elle pourra nous servir de drapeau, de façon qu’on ne nous fasse pas de mal. Vous le tiendrez par la hampe ; et moi je chanterai l’Internationale.

— Vous la savez donc ?

— Un peu, depuis que nous avons eu la bonne panne, ma tante et moi, dans un chemin creux de Sèvres. C’était le soir, il passa trois zouaves qui la chantaient, sous les étoiles. C’était poétique.

— Tu es assez dépeignée pour la chanter au naturel, dit Clarisse, non sans aigreur, à la jeune fille, dont les cheveux, en effet, laissaient leur noire crépelure pendre sur ses épaules, impatiemment.

— Personne n’est venu pourtant me décoiffer. Et je n’avais pas mes chiens.

— Quoi, intervint Cérizolles : votre ami le Grand Pan n’est pas venu vous faire sa cour ?

— Il a fait son apparition, mais il m’a